Crapauduc de Sorques
En 1991, M. Philippe Lustrat (association Nature Recherche) constate une mortalité importante d’amphibiens sur la route Départementale 104 entre Montigny-sur-Loing et Moret-sur-Loing. Ces animaux sont victimes du trafic routier au moment de leur migration entre le massif forestier de Fontainebleau et leurs lieux de reproduction dans les plans d’eau de la Plaine de Sorques. L’essentiel de cette migration se produit sur une portion de route de 400 m de long à partir des bâtiments des « Eaux de Paris » situés au
hameau de Sorques.
De 1992 à 1995, un dispositif provisoire a été installé chaque année afin de sauvegarder cette population d’amphibiens, essentiellement composée de crapauds communs et grenouilles agiles. Ce
dispositif était constitué de planches fixées sur les bas-côtés destinées à conduire les batraciens vers des trous disposés régulièrement. Chaque matin, ces pots-pièges étaient relevés, les animaux identifiés, comptés et transportés de l’autre côté de la route. Cela a permis d’identifier 4 secteurs de migration préférentiels.
En 1996, un dispositif permanent, appelé « crapauduc », a été aménagé. Il est constitué d’un muret de 4 bastaings superposés, dont un enterré, fixés sur des madriers scellés.
Ce muret longe la RD 104 sur 400 m de chaque côté de la route. Il est destiné à guider les batraciens vers 4 canalisations positionnées aux lieux de migration privilégiés
identifiés les années précédentes. Elles sont réalisées en éléments rectangulaires offrant une ouverture de 100 cm de large sur 60 cm de haut. Il n’y a pas eu de comptage réalisé cette année-là.
Afin d’étudier l’efficacité de ces installations, un piège a été installé chaque année au débouché de chaque canalisation dans le sens de la migration aller. Les individus ont été identifiés, comptés et relâchés. Depuis 2012 les amphibiens passent librement dans le crapauduc.
A partir de l’année 2000, le dispositif permanent que constituent les « crapauducs » a été prolongé en direction de Moret-sur-Loing par un dispositif provisoire avec bâches plastiques et trous de récupération. En effet, de plus en plus d’amphibiens étaient retrouvés écrasés à l’est du « crapauducs ». Depuis, cette prolongation a été maintenue d’année en année sur 350 m puis sur 550 m du coté prénuptial depuis 2008.
Jusqu’en 2006, tous les suivis ont été réalisés par l’association Nature Recherche. Depuis 2007, les agents du Conseil général et les bénévoles du réseau herpétologique de Seine-et-Marne assurent le suivi qui se traduit par des relevés matinaux quotidiens du dispositif mobile de fin janvier à début avril.
Type:
- Crapauducs